Petite pensée émue pour les étudiants. Hé! Elyès, Hichem, Wajih, Dali, Moddher, Issam, Bachir et tous les autres... bonne chance pour vos projets! E Hasta la vitoria!
Petit regret aussi d'avoir "manqué" le désert, mais là c'est partie remise...
A Tripoli, l'arrivée est plutôt austère, heureusement l'acceuil du consulat (merci Florent), puis à l'Ecole Française m'ont réconciliés avec les français (entre la négation historique en Algérie et le manque d'ouverture en Tunisie, je n'étais pas trop fièr).
Philippe et Dominique, qui m'accueillent ici, ont rejeté la monotonie de la vie grâce à l'expatriation... Ils recherchent la stabilité dans le mouvement, accompagnés depuis 6 ans par Lory le fiston fougueux mais brillant...
Et Tripoli, question stabilité, c'est pas l'endroit le plus facile. Depuis 2003 et la levée de l'embargo onusien, ça change tous les jours. Déjà avant, la capitale était un pôle d'attraction pour pas mal de pays frontaliers, subsahariens et même asiatiques (la levée de l'embargo a d'ailleurs réduit cette migration pour que la Libye ne soit pas le nouveau Gibraltar). Ce mélange, entre ouverture et protectionnisme, on le ressent bien sûr dans la langue, tout est écrit en arabe et peu de gens parlent anglais (moi y compris). Mais pour ceux qui vivent ici, il y a bien d'autres contraintes, par exemple l'interdiction d'être propriétaire que ce soit d'un commerce ou d'un logement, certains commerces sont réservés aux libyens et presque anecdotiquement, il y a des castes pour les voitures : plaques rouges, noires, jaunes, blanches, carré bleu, ... dis-moi avec quoi tu roules, je te dirai qui tu es ...
Insidieusement, on reste dans sa case, c'est vraiment frustrant en ville, celle de la Mission Laïque française n'est pas trop mal. Cette association enseigne le français à l'élite francophone dans le monde. Dans les classes, il peut y avoir 10 à 15 nationalités pour 20 à 25 élèves! C'est étonnant de voir comment même chez les plus jeunes, il existe des ségrégations.
Philippe a une classe de CM2 , comme pour ce voyage on voulait aussi intervenir dans les écoles, il m'a proposé de leur faire un peu de cours de dessin, sur la perspective et les volumes. Et c'était bien réjouissant de voir les enfants studieux qui remercient à la fin et demandent même des devoirs! Et puis se faire appeler maître, ça titille son égo...
lundi 12 mars 2007
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2 commentaires:
Salut Philippe,
Nos pensees t'accompagnent jusqu'a la frontiere egyptienne. On va continuer a voyager par ton intermediaire. Un classique "fallait pas" pour les fleurs, tu as encore besoin de toutes tes ressources et le mot "solidarite" ne doit pas disparaitre de nos esprits. Encore merci pour tes interventions en classe, une ecole, c'est un peu comme un gouvernement, nous ne sommes pas des specialistes dans tous les domaines et l'apport "d'hommes de terrain" est essentiel.
Bonne route.
L, D, Ph.
Bonjour Monsieur le Maître!
Contente que tu aies pu réalisé une partie de ton projet dans les écoles ...même si ce n'est pas en rapport avec la photographie.
Je veux aussi un cours à ton retour ! (sans les devoirs, hein!)
J'espère que tu vas avoir d'autres opportunités au gré de tes rencontres !
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